Mensonges, songes (2)

Publié le par Marie

Mensonges, songes

 

Un Enfant veut que je lui mente, menthe      
Je lui dis que j'ai mille ans, Milan       
Je rêve de Florence, rance , la Rance et son or blanc. Pleumeur-Bodou et ses champignons blancs 
Blanc comme la boule au ciel sans voile. Cette nuit sera pleine lune et n'en dormirai pas. La lune pleine au creux du vallon rond. 
Je prends sa lumière quand le jour se déteint.

 

Cet Enfant me tourmente. Comment lui dire que je ne sais pas. Est-ce important qu'il croie ? croa.    
Et puis survient la panne privant des millions de gens du sang de leur vie, dans un geste de solidarité forcée, imposée, programmée. Agitation. La maison dans le noir. J'ouvre la fenêtre, le jour est presque là. 
…….

 

Dans un grand tourbillon de vent immobile une étoile de mer s'était échouée au bord de la forêt. Elle était descendue brutalement et quand j'arrive sur la lande, ses ailes déployées ressemblent à mes veines. Les sorcières font des ronds.

 

La voici la maison de mes rêves. Ce n'est pas l'igloo où je serais seule avec ma couronne des rois dans le désert glacé ; il sera ma résidence secondaire, pour les beaux jours d'été, quand l'absence trop lourde à porter dans mes mains déchirées, lacérées, sera déposée dans le coffret de silences.

 

Je retourne à la maison baignée de lumière. Lumière froide et nuit blanche.

 

Le puits central sous la coupole accueille les amis de passage leur offrant un refuge pour le temps qu'il leur plaît.  Le toît découpé à la hache masque au regard curieux le cœur de l'atelier.

 

Ses longs bras noueux s'ancrent dans la terre ferme et cherchent à s'évader. Elle ne le pourra plus, l'étoile condamnée à mourir, le temps fera son œuvre.

 

Je creuserai. Je creuserai pour te faire un berceau où tu viendras reposer, jouer de la musique, chanter avec les oiseaux. Les scolytes m'aideront. Les scarabées dorés viendront sous tes fenêtres illuminer tes yeux dans le soleil marcheur.

 

Quand je délire, lire

 

Quand je divague je réponds océan, l'océan me respire et tu me souffles pire. Je passe devant pour m'habiller de vent. Si je digère j'organise le temps.

 

Tu me parles d'hospice, j'entends épices et ma folie serait de dormir les enfants.

 

 

 

Publié dans marie-et-cie

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A
Si tu délires, lire?En lice, les délices, lisses.
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