Mettayeux

Publié le par Marie

Lis relie

Les trésors ne sont pas dans les galettes.

J’ai quitté le jour aux portes des hangars à bananes et n’ai pas fermé l’œil avant une heure avancée de la nuit.

Il m’est apparu une évidence, j’ai une vie double de lecteur et d’auteur paresseux tout à la fois.

J’ai commencé un livre de dimension mondiale – s’il veut s’en donner la joie, le monde peut lire autant que moi – cette entreprise a débuté il y a maintenant cinquante-quatre mois. Le nombre de chapitres n’est pas incalculable, in calcule d’autant que j’ai la paresse de compter !

C’est un livre unique pour un lecteur unique.

Inutile de le chercher, il ne paraîtra nulle part. Il ne sera pas édité en librairie, c’est un pied de nez au Syndicat.

Bien sûr je n’ai rien inventé ni imaginé, les personnages existent et, sans vouloir comparer à la prolixité d’Alexandre Dumas fils, Mon livre est une merveille de diversités, tant dans les personnages qui l’habitent que par les péripéties qu’il contient.

Et Compagnie fut son premier titre.

Chaque soir, quand je le referme, je pense au nom que je vais lui donner le lendemain.

Tous les personnages officiels ont un Nègre chargé de la rédaction de leurs chapitres respectifs. Quand je dis nègre, ce n’est pas péjoratif mais bien considéré comme l’auteur à part entière qu’il est.

Tout travail bien réalisé doit obéir à des règles d’ordre et de méthode. C’est ainsi que j’ai établi une « table des matières » avec l’indication de chaque personnage.

Automatiquement, quand j’ouvre la page, les chapitres précédents s’affichent.

L’ordre du jour est sans grande importance, chacun butte sur la page blanche du lendemain mais le calendrier refuse d’en montrer davantage. Bien sûr, les plus avancés ont quelques pages d’avance, seulement leur volonté est bloquée par l’Organisation Générale.

Certains personnages ont le don d’ubiquité. En réalité, c’est leur auteur, tel un marionnettiste qui met en scène plusieurs personnages.

Je les appelle les Personnages parce qu’il n’est pas utile de définir Clotaire, Eudes ou Carloman (l’ami de Louis) puisque je n’en dis pas plus. Bien sûr il m’arrive très souvent d’annoter les pages et manifester quelque encouragement à poursuivre. Les personnages entre eux pratiquent de même et je sais – mais ne le répétez à personne ou alors ne dites pas que je vous l’ai dit – que les nègres se rencontrent pour souffler un peu. Ils mettent ainsi du sel dans leur Vie.

 

 

 

Publié dans Aïe

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H
<br /> Remercie de ma part le nègre qui t'a prêté de si jolis mots<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Parlerais-tu de moi à la troisième personne ? As-tu une idée de ce livre exceptionnellement unique ? Je te remercie pour ton expression "les jolis mots" inspirés par<br /> <br /> <br />