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Pour avoir trop couru vers des palais déserts, je ne sais plus très bien s’il me reste Nostalgie ou bien Mélancolie, deux compagnes gênantes …
Ainsi, était-ce un bazar, une médina, Topkapi peut-être ou encore l’Alhambra ?
J’y suis, c’est le palais de l’Ermitage à Saint Petersbourg, aux façades vert pâle et lumières de rêve sous le soleil couchant.
Ce dont je me souviens, avec certitude, c’est le panneau géant, à l’entrée du couloir, annonçant le parcours. Sur le même niveau, je n’ai pas vu de marche, le long couloir éclairé présentait trois cent soixante-cinq portes devant s’ouvrir, l’une après l’autre, tout régulièrement, la minuterie de dernier cri, prête à servir. J’ai compté jusqu’à dix. Après ce qui me parut un mauvais rêve, le nombre d’ouvertures se trouva ramené à cinquante-deux. J’étais à l’autre étage, ou bien une aile. J’ai vu quelques merveilles d’orfèvrerie, des passages troublés, des cabinets secrets. Une fois encore la magie disparaît.
Obstinée, je retourne sur mes pas, sans rencontrer personne ou bien peu. Faut-il donc oublier ?
Au jardin, j’attends le retour des geais, leurs buissons favoris de Photinia bourgeonnent.