Le manège

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Pleurer comme un enfant, je ne sais plus et j’en ai honte lui ai-je écrit.

Rire comme un enfant, je sais encore de temps en temps. Et ça me réjouit.

Alors que je suis encore ivre des odeurs de mélange et de vrombissements des moteurs en course, je m’éloigne du circuit de paille et reprend ma promenade.

Au bord de la plage, un manège pour enfants m’attire. Tout comme les passants je me plante devant. C’est un manège à deux étages, de plus en plus rare, et il tourne parfaitement rond. Pas un grincement pour troubler le flonflon. Les chevaux de bois montent et puis redescendent imperturbablement. Le soleil a sorti ses rayons et lui donne encore plus d’éclat qu’à la foire de nuit.

Viendrais-tu avec moi dans le carrosse, dis ? J’ai la permission de midi.

La vague est au plus bas, les chars volent le sable et les mouettes, en sieste, font figure de sages.

Des crevettes en bouquet voilà qui me convient pour le seul déjeuner.

Au manège des sens, j’oublie tout, je suis bien, sage comme une image sur mon banc, là devant.