Décoiffé

Publié le par Marie

Mon blog perd la tête.

Jusqu’à hier je ne me préoccupais pas de savoir si j’étais lue ou non. Je vivais tant mal que bien le passage des jours.

Aujourd’hui je me fous d’être comprise ou non, d’ailleurs j’ai un peu de mal à m’y retrouver. Est-ce moi, est-ce une autre ?

J’avais trouvé la solution en masquant ma tristesse par des rires forcés. Faire semblant, s’accrocher aux rivages. Quand ils se révèlent fuyants, reste t-il encore un ponton de salut ?

AMBROISE abandonne.

Son B avait déclaré forfait, presque un an déjà …

Il me restait l’armoise. Je pouvais encore vivre avec et sans en abuser, la liqueur des mots faisait encore effet.

Et puis l’ère a donné son préavis d’abandon.

L’ A M quittent à leur tour les contrées indifférentes à son humour, sa verve.

Il ne reste que l’Oise, la rivière au long cours qui ne tardera pas elle aussi à tarir de mes larmes.

Faire semblant de fautes et les créer exprès, est-ce un jeu, un dépit en dépit du temps qui passe ? Un moyen pour après ?

En somme que reste t-il du vieux gilet de laine ? Une manche abandonnée, un macaron effrité, une frite trouée ….

Je redresse la tête.

Des espèces de fleurs [variété l’air nouvel] éclosent à trois pétales dans les champs alentours. De quel côté que je me tourne, elles sont là et parfois la longueur de leurs tiges ébahit le regard. Elles y étaient avant-hier. Demain elles seront plus prospères.

Je ne vois ce matin que les pétales solidement allongés sur leurs travails, fleurs coupées, je t’aime, un peu, beaucoup et ça s’arrête là. Quel sera leur destin parcours ? Une destination à trouver dans les projets. Les lieux ne manquent pas, je veux trouver le bon pour aller voir de près, surtout si ce n’est pas autorisé.

Que fais-je en ce lieu sombre ? 

Ah, vous ne savez-pas ?

Je suis dans un panier, depuis dix jours déjà. J’avais bien remarqué que quelques choses y tintinnabulaient et j'ai cherché à voir par les trous de l’osier.

Je fus prise au piège.

A plusieurs reprises j’ai entendu au-dessus de ma tête le claquement du couvercle qui se rabat, suivi d’un « poule » et le claquement.
Tiens me dis-je, quelqu’un se préoccupe de mettre au pas les volatiles du voisinage, les matins seront plus calmes. J’en étais presque triste. C’était sans savoir …

PULL

Je suis un pigeon d’argile.

Publié dans Aïe

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A
ce n'est peut être pas celle ci que tu attends mais si tu veux t'épencher mon épaule est tout a toi...^)
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